Marie Laberge

Comme bien des gens, j’aime la plume de Marie Laberge. (Un roman d’elle m’a d’ailleurs chaviré il y a quelques années, tellement qu’il m’arrive encore d’y repenser: Revenir de loin… que je vous conseille fortement!) Chaque fois qu’elle lance un nouveau livre, c’est une fête, un bonheur de pouvoir se replonger dans ses mots, ses personnages, son univers. Toutefois, bien que j’admire l’auteure, j’avoue que je ne connaissais que très peu la femme. Voici donc une belle occasion de la découvrir avec les leçons de vie qu’elle aurait aimé apprendre plus tôt dans sa vie. Encore une fois, vous allez voir que ses mots font du bien!



No 1

Que tout n’est pas aussi grave ni aussi important qu’on le pense…

À force de vouloir et de viser la perfection, on finit par se pourrir la vie. On arrive même à ne plus goûter le plaisir d’avoir un peu réussi. Avoir de l’ambition est une merveilleuse chose, savoir rêver et avoir des projets, même les plus fous est plus que souhaitable, c’est vital. Mais savoir goûter les bons moments, les succès, même les demi-succès, les graver dans son palmarès personnel pour les utiliser comme soutien dans les moments difficiles, c’est important. Et ça permet de relativiser… chose qui ne vient pas en premier quand on est jeune, j’en sais quelque chose.

No 2

Qu’on ne perd pas tout quand on se plante…

C’est même le contraire: à première vue, se tromper, mordre la poussière, errer, c’est humiliant. Mais une fois la vanité et l’orgueil mis de côté, on s’aperçoit que quand ça fait mal, on s’arrange pour que ça n’arrive plus. Et on s’efforce d’analyser ce qui n’a pas fonctionné comme on l’espérait. Ça oblige la réflexion et la remise en question… choses souvent absentes du succès.

No 3

Que changer n’est pas si facile…

Se changer soi-même ou encore vouloir changer les autres, c’est tout un programme. Et qui n’essaie pas? Mais on se change soi-même rarement autant qu’on le pensait et on ne change personne, même si on le voulait. On a donc intérêt à accepter qui on est et à s’adapter aux autres en les prenant tels qu’ils sont… ou à cesser de les fréquenter s’ils ne nous conviennent pas. Ce qui est une option réelle, même si on se dit que c’est pas possible. C’est possible.

No 4

Que rire et dire merci sont des clés d’or…

Pour être heureux, avoir de l’humour, savoir rire de soi et des situations, prendre la vie avec un grain de sel, c’est magique. Quand je laisse mon humour à l’écart, je me prépare une mauvaise journée. Et la gratitude signife aussi qu’on s’aperçoit de ce qu’on a et qu’on en est reconnaissant. Ce qui est tout le contraire de l’enfant gâté à qui tout est dû. Personne ne veut être cette petite peste devenue adulte qui tape du pied parce que tout n’est ni acquis ni parfait. Rien n’est jamais parfait. Mais nous non plus. Nous non plus…

No 5

Que le temps n’est pas un ennemi à abattre

C’est un allié, si on sait l’utiliser. Le temps nous sert si on s’en sert convenablement. Savoir arrêter quand on est trop fatigué, savoir ralentir quand on n’est pas certain de la décision à prendre, peser le pour et le contre, savoir y aller à fond quand c’est nécessaire. Et puis, le temps gagne toujours sur nous. On ne peut pas vraiment le contrôler, il faut aller avec lui, main dans la main. En douceur.

No 6

Que les procès d’intention nous freinent

Les lacunes des autres n’ont pas tant d’importance. On en veut généralement aux manques qui ressemblent dangereusement aux nôtres. On discute et reproche avec énergie les comportements et les responsabilités des autres. Et puis, un jour, on s’aperçoit qu’on a aussi des responsabilités et des lacunes. Et que le temps pris à se lamenter des imperfections des autres ne nous apporte rien et surtout pas la consolation de n’être pas rendu plus loin.

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