Sarah-Jeanne Labrosse



No 1

Porter des vêtements qui me déstabilisent

Porter des vêtements qui me déstabilisent me permet de me remettre en question, de changer l’énergie pour une journée, de provoquer les gens, d’animer les discussions. J’adore ça ! On dirait qu’il y a quelque chose qui est un challenge là-dedans : de me mettre en scène, de m’assumer. Si je porte toujours la même chose, je ne me questionne plus ! Je trouve que quand on est confortable avec ce qu’on met, on n’a pas de nouvelles pensées. Le confort ne m’anime pas tant que ça ! Par exemple, aujourd’hui, je porte des pantalons que mon chum n’aime pas : à taille haute et baggy, donc pas très avantageux. C’est challengeant parce que j’ai l’air plus grosse que je suis ! Mais je me dis que je peux mettre ce que je veux, au fond, ça ne change rien, c’est le même corps en dessous ! J’aime porter des vêtements qui ne sont pas avantageux pour arrêter de me mettre en valeur. C’est comme un travail que je fais sur moi-même pour entretenir mon intérieur. Je trouve qu’on est dans une époque très « femme power » : il y a de la place pour la perfection physique et pour s’assumer quand on est loin des standards, mais l’entre-deux, comme moi, pour vrai, on dirait que tu ne peux pas être fière ! Je suis mince, mais j’ai de la cellulite, comme tout le monde, et c’est comme s’il n’y avait pas de place pour ça. Moi, je suis bien dans le milieu, j’embrasse ça !

No 2

Garder un jardin secret

Pour moi, c’est vraiment au niveau des aspirations personnelles. Ça veut dire d’oser être ambitieux, avoir une vision d’où on veut aller, d’avoir des idées de grandeur pour soi-même, mais de ne pas nécessairement en parler. C’est correct de se garder des défis personnels, aussi légers qu’ils soient, sans en parler. Je trouve que les gens ont tendance à parler de leurs défis et de finir par les faire pour les mauvaises raisons. Je trouve qu’on travaille mieux et qu’on fait mieux quand on fait les choses pour nous-même. Des fois, quand on parle de projets ou de choses qu’on voudrait mettre en marche et qu’ensuite on change d’idée, ça créer un complexe qui n’a juste pas lieu d’être. On peut juste changer d’idée ! Par exemple, ça fait 4 ans que je dis en entrevue qu’un jour je vais me mettre à la boxe… mais je ne suis pas sur le bord d’en faire !

No 3

Arrêter d’essayer d’avoir l’approbation de tout le monde

Je trouve qu’on est beaucoup dans une époque de divertissement, dans le regard des autres. J’ai l’impression que tout le monde cherche l’approbation et ça rend facilement malheureux. Parce qu’il y a toujours moyen de trouver quelqu’un qui est dérangé par notre parcours, qui juge ce qu’on fait, à qui on déplait. Par exemple, dans le milieu artistique, l’opinion des gens du milieu diffère des gens qui consomment la culture et la télévision : la critique dit une chose, le public dit une autre. On fait de meilleures choses, qui nous ressemblent plus quand on ne cherche pas à plaire. Ça nous ressemble et finalement on a plus l’approbation des autres ! Juste de faire les choses avec son cœur, par passion, par intérêt, sans chercher de validation quelconque, ça rend plus heureux. Mais c’est un travail que je fais encore à ce jour sur moi-même, parce que c’est un défi continuel ! Ce n’est pas quelque chose que tu atteins, mais que tu entretiens.

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