Marie-Ève Janvier

Marie-Ève Janvier est une fille que j’apprécie beaucoup. Je connais, comme tout le monde, la chanteuse depuis longtemps, l’ayant interviewée à plusieurs reprises par le passé. Mais depuis qu’elle anime à Rythme FM, on a accès à une autre Marie-Ève. La femme enjouée, amusante bien sûr, mais aussi celle qui s’assume, qui a des opinions, qui s’ouvre de plus en plus. Résultat: on ne fait que l’aimer encore plus!



No 1

Respecter les limites de mon corps

Moi, je viens d’un monde où l’endurance était un modèle. J’ai appris que ce qui venait en premier, c’était de performer et que mon corps et les douleurs, ça venait en deuxième. J’ai toujours fonctionné comme ça! Ça vient vraiment d’un désir de perfection, de performance, de toujours être au top, au meilleur. Et quand j’étais enceinte, j’ai suivi la même règle. J’ai continué à travailler comme une folle. J’étais fatiguée, mais il ne fallait pas trop que ça paraisse. C’est mon chum qui se ramassait avec mon air bête et à qui je me plaignais du fait que je m’en mettais trop sur les épaules.

Trois mois après que ma fille Léa soit arrivée dans ma vie, j’ai recommencé à dire oui à des contrats et à continuer dans la lignée de la performance. Mais c’est à ce moment-là que je suis tombée dans les marches d’escalier et que je me suis fait une entorse sévère à la cheville gauche. J’ai donc été en béquilles avec un bébé de 3 mois. Et là, j’ai eu en pleine face la révélation que mon corps avait une limite. Et que plutôt que d’écouter ma tête, je devais commencer à écouter mon corps. Que si mon corps ne me suivait pas, ça allait devenir difficile d’avancer. Avant ça, j’entendais mon corps m’avertir, mais je ne l’écoutais pas, je le poussais quand même parce que j’avais toujours suivi ce rythme de vie-là. Mais le fait d’avoir un enfant, ça m’a obligé à changer ça, parce qu’il y avait maintenant un bébé qui dépendait de moi. C’est donc mon corps m’a parlé. Il m’a dit : « Si ça ne te tente pas d’arrêter, on va s’arranger pour que vraiment tu ne bouges plus ». J’étais littéralement stationnée sur mon divan, je ne pouvais même pas bouger. Cette expérience-là m’a appris à m’écouter et à écouter mon corps d’abord.

No 2

L’importance d’assumer mes envies

Même si je suis encore dans le processus, j’assume de plus en plus mes décisions. J’assume de plus en plus le fait de dire non. J’ai toujours eu de la difficulté à dire non. J’ai toujours eu peur de manquer le contrat, l’événement, la rencontre qui changerait tout. Mais en même temps, si je regarde le chemin parcouru jusqu’à maintenant dans ma carrière, je me rends compte que j’ai quand même un beau cahier de travail, j’ai des belles p’tites étoiles. Alors aujourd’hui, je dois assumer de dire oui à certaines choses et non à d’autres. Et surtout, je suis de plus en plus entrain d’assumer mes envies. Mes décisions partent beaucoup de ce que j’ai envie de faire. J’assume mes envies, pas parce que mon voisin me l’a dit, pas parce que mon agent me le dit. Longtemps, j’ai été une fille très influençable, je me laissais porter par le vent. J’étais la fille qui disait : « Oh, je fais confiance à la vie, à mon destin ». Mais là, j’ai vraiment le goût de faire ce dont j’ai vraiment envie, et si ça ne marche pas, c’est pas grave, j’avais vraiment envie de le faire, donc je l’assume complètement.

Maintenant, mes envies ne sont plus nécessairement rattachées à mon désir d’avoir du succès. Plus jeune, je rêvais de chanter sur une scène, d’être une chanteuse internationale, d’avoir des fans et de voyager etc. Ce rêve de petite fille, maintenant que je suis dans la trentaine, il existe encore mais il est différent. Je ne veux plus nécessairement avoir du succès, je veux durer longtemps. Je veux continuer de faire ce qui me fait tripper. J’ai donc appris à présenter des choses aux gens, plutôt que de me faire proposer des trucs. La radio est un bon exemple. Je ne pense pas qu’il y a bien des gens qui me voyaient animer à la radio, moi la première! Mais j’avais envie de le faire, j’avais envie de l’essayer. J’ai assumé cette envie-là, et au printemps dernier, j’ai souligné mon intérêt de faire de la radio et c’est la station Rythme FM qui a répondu à l’appel. On peut donc dire qu’en assumant cette envie, j’ai vraiment provoqué le destin!

No 3

Je suis une meilleure maman que je le pensais

Je n’avais pas prévu être la maman que je suis, et j’aime la maman que je suis. Je suis une meilleure maman que je pensais. Avant d’avoir Léa, je pensais que je serais une maman pas très permissive, stricte, disciplinée et plutôt impatiente. Mais finalement, je me suis rendue compte depuis la naissance de ma fille, que j’étais plus patiente que je le pensais. Avec elle, j’essaie beaucoup plus de profiter du moment présent. Léa m’a appris à vite passer à autre chose, car elle vit totalement dans l’instant présent. Elle peut passer d’une émotion à l’autre en quelques secondes! Je veux tellement lui donner le meilleur de moi que je suis devenue une meilleure personne, grâce à elle. En même temps, je suis une maman parfaitement imparfaite et j’aime mon imperfection. D’ailleurs, je focusse maintenant beaucoup moins sur la perfection.Tout n’est plus parfait dans ma maison. Je passe plus ma balayeuse à tous les jours, ma vaisselle peut maintenant traîner 3 jours dans l’évier et je m’en fiche. Ce n’est plus une priorité pour moi cette perfection-là. Léa elle s’en fout complètement, sa joie de vivre est bien plus importante que mon ménage!

Avant d’avoir ma fille, j’étais du genre à tout le temps être centrée sur mes émotions, sur ma personnalité, et sur le « moi, moi, moi ». Mais avec Léa, c’est elle qui devient ma priorité, et ça, ça me fait du bien, parce que je peux décider d’être la maman que je veux avec elle, je peux lui montrer mes meilleurs côtés. J’apprécie énormément ce rôle-là.

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