France Beaudoin

France Beaudoin est une femme que j’ai toujours admirée. Autant par sa façon de mener sa carrière, que par sa façon d’être avec les gens. Une femme de coeur et de tête qui a choisi de créer son  bonheur. De quoi tous s’en inspirer!



No 1

Ne pas dramatiser

Quand il arrive que les choses ne tournent pas nécessairement comme prévu, vaut mieux essayer d’en rire le plus possible. Je tente toujours de relativiser lorsque des situations délicates se produisent dans mon métier ou dans ma vie personnelle. Il y a une phrase que je répète souvent – et qui a fini par tomber sur les nerfs des gens autour de moi – et c’est: « C’est pas grave! »  S’il y a une chose qui me dérange dans la vie, ce sont les gens qui crient toujours à l’urgence. Avec ces personnes, il n’y a jamais de hiérarchie dans les niveaux de catastrophe. Avec ce genre de personnalité, j’ai tendance à agir à l’autre extrême et à essayer de banaliser la situation.

Avant, j’étais une grande perfectionniste et je me mettais une pression énorme sur les épaules. J’ai réalisé qu’il fallait parfois lâcher prise. Surtout avec le métier que je fais! Quand on est en ondes, on se rend compte que la gaffe que l’on fait se transforme souvent en un moment dont les gens nous parlent plus que nos bons coups. À En direct de l’univers, il y a un mur (un pan de décor) qui est tombé. Ça aurait pu être dangereux, mais ça ne l’a pas été. Tout le monde nous en a parlé pendant je ne sais pas combien de temps. Si tu ne dramatises pas et que tu es capable d’en rire, ça devient un « événement ». Si tu stresses et que ça te parait dans la face, ça devient un malaise.

No 2

Il n’y a pas qu’une seule et unique vérité

Quand quelqu’un déclare avoir trouvé LA vérité; ça me tape sur les nerfs. Je ne sais pas si la vérité existe. Ce qui fait l’affaire de l’un ne fait pas l’affaire de l’autre. Alors, quand on me dit « je sais ce qui est bon »,… je pars à la course! J’ai un peu de misère avec ça. Je préfère penser que l’on peut s’ajuster en tout temps pour éviter de se mettre une pression inutile. On arrête d’avoir peur de se tromper quand on se donne le droit de changer d’avis ou de penser autrement. La vie est toute en mouvance. On évolue selon ce que l’on vit et d’après ce que l’on reçoit comme nouvelles informations. Un jour, on te dit de manger de la margarine et le lendemain, on te dit du beurre. Alors, trouve ce qui est bon pour toi et va comme bon te semble.

Un jour, mes enfants (qui sont dans un programme international à l’école), ont fait un exercice super intéressant. Leur professeur leur a demandé d’analyser toutes les religions afin d’arriver à les comprendre. Ils devaient ensuite regarder les pour et les contre et se créer une propre philosophie en pigeant un peu partout, dans ce qui faisait leur affaire. C’est bien de leur inculquer qu’il ne faut pas nécessairement appartenir à UNE affaire ou de croire en une seule vérité, mais de plutôt aller chercher dans ce qui te fait du bien et dans ce que tu as besoin. Il ne faut jamais perdre de vue que la vie est en mouvement et que c’est bien de rester ouvert aux changements. Ma mère disait tout le temps: quand la vague arrive, ne la prend pas de front, essaie plutôt de surfer dessus. Comme ça, elle ne te rentrera pas dedans.

No 3

Je ne suis pas la seule personne à pouvoir fournir à mes enfants ce dont ils ont besoin

Je dois arrêter de penser que je suis la solution à tous leurs problèmes ou interrogations. On dit que ça prend un village pour élever un enfant! Et c’est bien d’apprendre à faire confiance, en la vie et aux gens qui sont autour. Les enfants sont aussi capables d’aller chercher ce qu’ils veulent. Et ça, je l’ai appris par la force des choses. Quand j’ai rencontré mon chum, il avait déjà deux enfants. Lorsque nous avons eu les nôtres, ça en faisait donc 4 en bas âge à la maison (du moins, une semaine sur deux). Entre la routine du travail et de la vie familiale, on n’a pas eu le choix de lâcher prise sur certaines choses. Comme je ne suis pas à la maison à temps plein, il fallait déterminer les priorités et décider de ce qui est important et de ce qu’il l’est moins.

J’ai été élevée dans une famille où on m’a fait confiance et où on a développé rapidement mon autonomie. Je tente de faire la même chose avec mes enfants. C’est important pour moi d’encourager leurs forces et de ne pas être trop protectrice. (J’avais ben ben peur de l’être trop!!) Quand ils me demandent quelque chose, j’essaie toujours d’être capable d’évaluer leur demande de façon rationnelle. « Est-ce qu’ils sont rendus là? Est-ce qu’ils sont capables de le faire? Si je suis craintive de dire oui, est-ce que ça vient de mes peurs à moi? » J’ai toujours cette préoccupation. J’ai le souci de bien les encadrer et de les accompagner, tout en favorisant leur autonomie le plus possible.

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On retrouve France Beaudoin à la barre de l’émission En direct de l’univers sur les ondes de Radio-Canada ainsi qu’à l’animation de la série de rencontres Pour emporter sur ARTV.

 

 

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